Au fil de l'eau

Épisode 3 : les enjeux de l'assainissement

Créé le 19/08/2022 - Mis à jour le 21/02/2024

  • Accueil
  • Eau
  • Au fil de l’eau, épisode 3 : les enjeux de l’assainissement

Sommaire

Haut de page

En sa qualité d’établissement public territorial, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) détient la compétence de l’assainissement de l’eau sur son territoire. Découvrez les enjeux de l’assainissement dans ce troisième épisode du Fil de l’eau.

Au fil de l’eau, épisode 3 : les enjeux de l’assainissement

Une gestion patrimoniale durable des ouvrages d’assainissement

Une préoccupation majeure à GPSO

Comme toutes les infrastructures publiques, les réseaux d’assainissement constituent des investissements importants qui nécessitent une gestion durable afin d’assurer la continuité du service aux usagers.

Obstruction par des racines

Ces réseaux sont enterrés et les dégradations structurelles (casses), hydrauliques (canalisations obstruées) ou d’étanchéité ne sont pas toujours synonymes de défaillance visible depuis la surface.

Il est nécessaire de les surveiller et de les inspecter afin de déterminer et de connaitre leur état. Cela permet de définir où, quand et comment il faut intervenir pour maintenir l’intégrité et la performance de ces réseaux.

Casse sur une canalisation, exfiltration dans le sol

Par exemple, rendre un collecteur ou un branchement étanche permet de supprimer :

  • les déversements de pollution dans le sous-sol, voire dans des nappes,
  • des intrusions de source ou de nappe qui augmentent les débits dans les collecteurs et pénalisent fortement le fonctionnement des stations d’épuration. Ces apports augmentent les dépenses énergétiques de la station.
Infiltration d’eaux de source

Mais ce n’est pas suffisant : pour assurer un bon fonctionnement du réseau, il faut également s’assurer que les raccordements sur les collecteurs sont conformes à l’usage et à la réglementation :

  • il faut réduire voire supprimer les raccordements d’eaux parasites qui sont issues d’infiltrations, de drainage de nappes ou de captage de cours d’eau. Ces eaux peuvent représenter jusqu’à 30% des effluents arrivant à la station du SIAAP (source © SIAAP – Direction Santé Environnement, 2012),
  • il faut vérifier que les eaux usées des habitations sont raccordées effectivement sur le réseau d’eaux usées (et non pas sur le réseau d’eaux pluviales) pour ne pas déverser de pollution dans la Seine,
  • il faut réduire voire supprimer les raccordements d’eaux pluviales sur le réseau d’assainissement,
  • il faut vérifier que les rejets industriels sont injectés dans le réseau d’assainissement après un prétraitement spécifique adéquat.

Vous l’aurez compris, les enjeux d’assainissement sont multiples : maîtriser les arrivées d’eau dans le réseau de collecte de l’assainissement, conserver l’intégrité du réseau de collecte, réduire les pollutions au milieu naturels (sol, Seine, étangs, etc…) tout en optimisant les coûts de fonctionnement et d’investissement dans un contexte réglementaire de plus en plus contraignant.

Amalgame de lingettes susceptibles de boucher les canalisations

Pourquoi ne faut-il pas jeter de lingettes dans les toilettes ou de produits toxiques dans son lavabo ?

Comme les autres objets susceptibles de constituer des fils qui ne sont pas très rapidement solubles ou biodégradables (sacs plastiques, serviettes hygiéniques, cotons tiges, morceaux de tissus, etc.), les lingettes posent de multiples problèmes : obstruction des réseaux et mise en panne des pompes.

Au-delà des coûts induits par ces dysfonctionnements, les conséquences peuvent être importantes en termes de confort (mauvaises odeurs, impossibilité d’évacuation des effluents, débordements,..), d’environnement et même de santé publique (dégagement de gaz toxiques ou explosifs).

La place des lingettes usagées, comme celle des cotons tiges ou des autres objets utilisés pour l’hygiène quotidienne est dans la poubelle et non dans la cuvette des WC.

Les lavabos ou les toilettes sont également souvent le réceptacle de tous les résidus ménagers : fonds de bouteille de pesticides ou de détergents, résidus de peinture, de diluants ou de décapants, médicaments périmés, etc.

Ces produits toxiques, non seulement ne sont pas épurés par la station d’épuration, mais ils sont également susceptibles d’intoxiquer les communautés d’algues et de bactéries qui la font fonctionner et donc de réduire son efficacité.

Ils sont également extrêmement dangereux pour le personnel d’exploitation qui travaille dans les réseaux et peuvent être à l’origine d’accidents graves.

Enfin, ils polluent les milieux aquatiques.

Aucun produit toxique ne doit être jeté dans le lavabo ou dans la cuvette des WC (ou dans une bouche d’égout). La place de ces produits, si l’on souhaite s’en débarrasser, est la déchèterie ou la pharmacie pour les médicaments non utilisés.

Sources documentaires

1/ Site Méli-Mélo démélons les fils de l’eau : un outil multimédia pour répondre à toutes les questions relatives à l’eau (http://www.graie.org/eaumelimelo/Meli-Melo/Accueil/ )

2/ Centre d’information sur l’eau (http://www.cieau.com/)

Avez-vous trouvé cet article utile ? OUI NON

Comment pouvons-nous améliorer la page ?

A lire également

  • 21 février 2024 Au fil de l’eau, épisode 2 : le patrimoine assainissement de GPSO et la facture d’eau Lire la suite
  • 21 février 2024 Au fil de l’eau, épisode 4 : les enjeux des eaux de pluie Lire la suite
  • 04 avril 2024 Au fil de l’eau, épisode 5 : la gestion intégrée des eaux pluviales Lire la suite