Avec l’arrivée du printemps et la hausse des températures, les parcs et jardins s’obscurcissent de monde mais pas que ! Les chenilles processionnaires sont aussi de sortie. Classées espèces nuisibles pour la santé humaine et celle des animaux à cause de leurs poils urticants, voici ce que vous devez savoir pour éviter de vous mettre en danger.
Chenilles processionnaires : ce qu’il faut savoir
Chenille du pin, chenille du chêne
Les chenilles processionnaires du pin sont essentiellement présentes dans le sud, le centre et l’ouest de la France. Elles sont de sortie majoritairement entre janvier et mai mais également entre octobre et décembre dans les régions océaniques. De couleur brune orangée, leurs cocons sont tissés aux extrémités des branches les plus exposées au soleil, au niveau des épines de pin.
Les chenilles processionnaires du chêne sont quant à elles essentiellement présentes dans le nord-est, la région parisienne et le nord-ouest mais peuvent aussi parfois se trouver dans des régions du sud. Elles sont principalement observées entre avril et juillet. De couleur grise/argentée avec une partie ventrale jaune, elles tissent leurs cocons le long des troncs et dans les branches des chênes.
Elles mesurent jusqu’à 4 centimètres de long à la fin de leur croissance. Au printemps, elles descendent de l’arbre en « procession » pour s’enterrer et devenir des chrysalides qui deviendront papillons.
Comment s’en protéger ?
Couvertes de microscopiques aiguilles urticantes qui se dispersent très facilement sous l’effet du vent, voici quelques conseils pour vous en protéger :
- ne pas s’approcher ni toucher les chenilles ou leur nid
- se tenir à distance des arbres infestés
- porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt et à proximité des arbres infestés
- éviter de se frotter les yeux
- bien laver les fruits et les légumes de son jardin en cas d’infestation à proximité
- éviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés
Que faire en cas de contact ?
Pour un humain
Les poils des chenilles peuvent déclencher de graves réactions inflammatoires et allergiques (œdème dans la bouche et la gorge, difficultés respiratoires, perte de connaissance), des nécroses buccales (éternuements, maux de gorge, difficultés à déglutir), des lésions cutanées, des lésions oculaires (conjonctivite, yeux rouges, douloureux et larmoyants).
- En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, nettoyer la zone à l’eau et au savon et changer de vêtements
- En cas de signes d’intoxication, consulter un médecin ou appeler un centre antipoison
- Photographier la chenille pour en faciliter l’identification
Pour un animal
Pouvant provoquer des cas d’intoxications chez différentes espèces animales, les chiens représentent 92% des cas et les chats environ 7%. Les lésions se situent principalement au niveau de la cavité buccale à cause de prise en gueule, ingestion, etc. Des lésions des pattes et du système digestif peuvent également survenir, ainsi que des nécroses.
- Rincer l’animal et lui poser une collerette
- Ne pas le faire boire pour éviter l’ingestion des poils
- Consulter un vétérinaire ou appeler un centre antipoison vétérinaire
À qui signaler des chenilles processionnaires ?
Arbre d’un espace public
Contacter la mairie ou Grand Paris Seine Ouest (GPSO) si les chenilles processionnaires se trouvent sur l’espace public dans l’une des 8 villes du territoire : Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville-d’Avray.
Vous pouvez contacter GPSO au 0 800 10 10 21 (numéro d’appel gratuit) ou via l’application mobile SO Net.
Arbre chez vous ou sur une propriété privée
Contactez un professionnel ou installer des moyens de lutte en autonomie.
Que faire en cas d’arbre contaminé dans votre jardin ?
- Contacter une entreprise spécialisée
- Détruire les nids en hiver : contacter un professionnel pour retirer les nids à l’aide d’un échenilloir et les brûler.
- Poser des éco-pièges à chenilles à partir de février : capture et destruction des chenilles qui descendent de l’arbre
- Poser des pièges à phéromones au printemps : capture des papillons mâles pour limiter le nombre de fécondations
- Introduire des prédateurs naturels par la pose de nichoirs : les mésanges bleues et charbonnières se nourrissent de larves, les coucous gris de chenilles, les chauves-souris de papillons
- Pulvériser une solution insecticide adaptée en automne.
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