En sa qualité d’établissement public territorial, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) est compétent en matière de gestion des eaux pluviales urbaines sur son territoire. Découvrez les solutions techniques permettant de mettre en œuvre une gestion intégrée des eaux pluviales.
Au fil de l’eau, épisode 5 : les solutions pour gérer les eaux de pluie en ville
La réduction des volumes d’eaux pluviales collectées par nos réseaux d’assainissement constitue un objectif phare pour éviter les déversements en Seine. Pour ce faire, il existe de multiples solutions pour intégrer la gestion des eaux pluviales aux nouveaux aménagements et nouvelles constructions, quelle que soit leur échelle : extension d’un pavillon, construction de ZAC, immeubles ou lotissements neufs ou encore requalification d’espace public.
Noues végétalisées – ZAC du trapèze – Boulogne Billancourt
Végétaliser la ville pour permettre aux eaux de pluie de s’infiltrer
Les aménagements multifonctionnels réalisés à l’aide de techniques fondées sur la nature sont souvent les plus réussis et ceux qui apportent le plus de bénéfices en terme de biodiversité, de rafraichissement de l’air et de qualité paysagère. Pour simplifier, dans les zones urbanisées, il s’agit souvent d’espaces végétalisés formés en creux qui permettent le recueil, l’infiltration et l’évaporation de l’eau de pluie.
Leur fonction de dispositif de rétention n’est sollicitée qu’occasionnellement, en cas de pluie intense par exemple lors d’un gros orage. S’ils sont bien conçus et bien intégrés, ces espaces améliorent le cadre de vie des habitants tout en assurant leur fonction hydraulique.
À travers la mise en œuvre de ses projets de requalification de l’espace public, GPSO favorise autant que possible une gestion des eaux pluviales par infiltration. Les villes du territoire observent également les principes de cette gestion intégrée sur leur patrimoine : désimperméabilisation des cours d’école et les allées des cimetières.
Bande végétalisée – Quai de Stalingrad – Issy les Moulineaux. Les eaux du trottoir ruissellement vers la bande plantée
Bande végétalisée – Rue Pierre Poli – Issy les Moulineaux
Stationnements perméables – Rue Alexis Maneyrol – Chaville
Revêtements perméables au cimetière des longs réages à Meudon
Stocker les eaux de pluie pour les réutiliser
Les eaux pluviales peuvent aussi être stockées pour être réutilisées. Ainsi, Grand Paris Seine Ouest subventionne l’achat de récupérateurs d’eau de pluie pour les personnes habitant en pavillon et pour les syndicats de copropriété.
Le récupérateur d’eau de pluie est un réservoir qu’on branche sur la descente de gouttière et qui se remplit donc grâce aux eaux collectées sur la toiture lorsqu’il pleut. Cette eau peut ensuite être utilisée pour l’arrosage du jardin. Cela limite le volume d’eau de pluie envoyé au réseau et permet au propriétaire de réaliser des économies d’eau potable.
Les outils réglementaires
Afin d’inciter également tous les aménageurs privés du territoire (promoteurs, architectes, propriétaires de pavillons, etc…) à gérer autant que possible leurs eaux pluviales à la parcelle sans rejet au réseau, Grand Paris Seine Ouest est en train d’établir son zonage pluvial. Cet outil réglementaire va définir les règles à respecter pour les nouvelles constructions et requalifications sur domaine privé du territoire. Ces règles seront intégrée au futur PLUi. Ainsi, la gestion des eaux pluviales à la source devra être intégrée dans les projets d’aménagement au même titre que toutes les autres règles d’urbanisme.
Le futur zonage pluvial de GPSO sera conforme aux recommandations du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Seine Normandie qui sont :
- Définir des objectifs adaptés au territoire concernant la gestion des eaux pluviales en visant par défaut « zéro rejet d’eaux pluviales » vers les réseaux à minima pour les pluies courantes
- Limitation de l’imperméabilisation des sols
On appelle les pluies courantes l’ensemble des pluies faibles et fréquentes, c’est-à-dire jusqu’à 10 mm d’eau en 24h. Sur notre territoire, si la pluie courante était toujours gérée localement par évapotranspiration ou infiltration, on réduirait de 80% le volume d’eaux pluviales collectées annuellement par nos réseaux !
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