Au fil de l'eau

Épisode 4 : les enjeux des eaux de pluie

Créé le 21/02/2024

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En sa qualité d’établissement public territorial, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) est compétent en matière de gestion des eaux pluviales urbaines sur son territoire. Découvrez les enjeux des eaux pluviales dans ce quatrième épisode du Fil de l’eau.

Au fil de l’eau, épisode 4 : la gestion intégrée des eaux pluviales, une préoccupation majeure

Lorsqu’il pleut sur la ville, les eaux de pluie arrivent sur un sol qui est majoritairement imperméable. L’eau ruisselle alors sur différents types de revêtement et peut se charger en divers polluants produits par les constructions et les activités humaines. Elle s’engouffre par les bouches avaloir et rejoint rapidement le réseau d’assainissement souterrain.

Les eaux usées les eaux de pluie collectées dans un réseau unique

Historiquement, le réseau d’assainissement du territoire de Grand Paris Seine Ouest est un réseau unitaire. Cela signifie que les eaux usées et pluviales sont collectées par un réseau unique et acheminées vers la station d’épuration pour traitement.

Fonctionnement du réseau d’assainissement de GPSO

En cas de pluie, les volumes d’eau collectés augmentent considérablement. Lorsque la capacité maximale du réseau est atteinte, le niveau d’eau dans le collecteur atteint un seuil appelé déversoir d’orage. À partir de ce niveau, l’excédent de ce mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales est dirigé vers une autre conduite qui se rejette dans le milieu naturel, en l’occurrence la Seine. Cela évite la saturation du réseau et le risque d’inondation de l’espace public.

Des déversoirs tout au long de la Seine pour les eaux de pluie

Il y a de multiples déversoirs d’orage le long de la Seine, comme on le voit sur la carte ci-dessous où ils sont représentés par des points rouge :

Source : Direction régionale et interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie (DRIEE)
Inondation de voirie en causée par la surcharge du réseau d’assainissement

Si on ne permet pas ce délestage du réseau vers le milieu naturel, on risque des inondations de voirie causées par une surcharge du réseau d’assainissement.

C’est ainsi que la qualité des eaux de la Seine est dégradée lors des épisodes pluvieux. Plus on imperméabilise les villes, plus les volumes d’eau de pluie collectés sont importants et plus les déversements d’eaux polluées dans le milieu naturel sont fréquents.

Le cycle naturel de l’eau modifié par l’urbanisation

D’autre, part, l’urbanisation et les remaniements qui en découlent modifient fortement le cycle naturel de l’eau :

  • L’alimentation des couches superficielles du sol est diminuée, engendrant un déficit d’alimentation des nappes souterraines, des cours d’eau et des zones humides
  • Dans les zones urbaines, l’évapotranspiration est diminuée, ce qui entraîne une augmentation de la température et renforce l’effet d’îlot de chaleur

Retenir les eaux de pluie au plus près de leur point de chute pour éviter de les évacuer vers le réseau d’assainissement

Pour toutes ces raisons, GPSO fait évoluer sa politique de gestion des eaux pluviales en ville. En effet, au lieu de les évacuer le plus vite possible vers le réseau d’assainissement, il faut retenir ces eaux au plus près de leur point de chute en intégrant des dispositifs de stockage, d’infiltration, et d’évapotranspiration lors de la conception de chaque projet d’aménagement.

C’est ce qu’on appelle réaliser une gestion intégrée des eaux pluviales.

Réduire de 80% le volume d’eau de pluie collectée chaque année

Sur le territoire de GPSO, une meilleure gestion des pluies faibles et fréquentes (1 à 15 mm en 24h), visant à éviter le ruissellement dans le réseau, permettrait une réduction de 80% du volume annuel d’eau de pluie collectée ! Mais également une diminution significative des déversements d’eaux usées en Seine, ainsi qu’une réduction du coût d’exploitation du réseau et de la station d’épuration.

Pour remplir cet objectif, il existe de multiples solutions :

  • Réduire l’imperméabilisation des sols et favoriser les espaces de pleine terre, les espaces végétalisés et l’utilisation de matériaux poreux (pavés à joints larges, dalles enherbées, enrobés perméables…)
  • Créer des dispositifs de stockage et de transport des eaux à ciel ouvert : noues végétalisées, bandes plantées, bassins sec ou en eau, toitures végétalisées
  • Infiltrer les eaux dans le sol dans les espaces verts prévus au projet ou dans des structures spécifiques (tranchées ou bassins d’infiltration)

En savoir plus sur la gestion intégrée des eaux pluviales

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