Avec 39% de son territoire couvert d’espaces verts et de forêt, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) entretient un patrimoine arboré de plus de 23.000 arbres d’essences variées.
Protéger nos arbres : une priorité pour Grand Paris Seine Ouest
Ce patrimoine végétal est étroitement surveillé dans un souci de préserver ces éléments structurant du paysage, véritables poumons du territoire, qui participent notamment à rafraîchir la ville en période de forte chaleur.
Vidéo : protéger les arbres du territoire, une priorité
Tilleul, Boulogne-Billancourt
Un patrimoine arboré diversifié
Hormis les arbres situés dans les squares, jardins et parcs, le patrimoine arboré du territoire est essentiellement forestier à Meudon et Ville-d’Avray. À Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux, ce patrimoine est en grande partie constitué d’arbres d’alignement le long des voies qui, en fonction des largeurs de chaussée et des trottoirs, sont taillés soit en rideau soit en forme libre. Les villes de Sèvres, Chaville et Vanves assurent la transition de la trame verte du territoire avec des arbres d’alignement, des arbres ponctuels et des parcs. Ces beaux parcs (Boulogne – Edmond de Rothschild, Henri Barbusse, Frédéric Pic et de Brimborion) rassemblent de nombreux arbres.
Les arbres « remarquables », indépendamment de leur statut public ou privé, constituent également une donnée de poids pour le patrimoine végétal de GPSO.
Plus de 23.000 arbres recensés et entretenus par GPSO
Grand Paris Seine Ouest gère plus de 23.000 arbres répartis sur le territoire (hors voies départementales) :
- Boulogne-Billancourt : 9098 arbres
- Chaville : 765 arbres
- Issy-les-Moulineaux : 6 675 arbres
- Marnes-la-Coquette : 60 arbres
- Meudon : 562 arbres
- Sèvres : 2 928 arbres
- Vanves : 2 028 arbres
- Ville-d’Avray : 958 arbres.
D’ici la fin de la saison de plantation actuellement en cours, 665 arbres viendront enrichir le patrimoine arboré de l’intercommunalité déjà conséquent. Un effort considérable a été effectué pour l’année 2019 en doublant le nombre d’arbres plantés comparativement aux années précédentes.
Préservation et replantation d’arbres sur le territoire
Les arbres sont soumis aux aléas climatiques, à la pollution de l’air et du sol, et aux maladies qui peuvent impacter leur santé et leur croissance. Avec le temps, ces désagréments peuvent avoir de lourdes conséquences sur la sécurité des biens et des personnes en cas de chute.
Pour faire face à ces risques, GPSO fait régulièrement réaliser des diagnostics phytosanitaires sur les espaces arborés du territoire. Certains diagnostics peuvent révéler un état général vieillissant du patrimoine arboré. Une intervention devient alors nécessaire sur certains sujets malades ou dangereux.
La prévention, essentielle au bien-être des arbres
Le patrimoine arboré est en perpétuelle évolution, et les arbres sont sujets aux aléas climatiques, à la pollution de l’air et du sol, aux blessures générées par l’activité urbaine (salage des rues en hiver, luminosité trop dense ou trop faible, coups de pare-chocs sur les troncs…). La vigilance est dont de mise pour entretenir ce patrimoine.
Cette prévention consiste à :
- Surveiller les arbres présentant des lésions évolutives ;
- Respecter les consignes de précaution lors des travaux de voirie ;
- Élaguer régulièrement ;
- Mener une réflexion en amont sur les choix des essences à planter ;
- Remplacer les arbres morts, présentant des lésions irréversibles ou dont la stabilité est atteinte.
Arbres aux 40 écus, Issy-les-Moulineaux
Remplacer les arbres : une question de sécurité
En milieu urbain, les arbres sont plus sensibles aux maladies, aux attaques d’insectes ou aux champignons, qui se propagent notamment dans les blessures (racines coupées, plaie sur le tronc…), le remplacement de certains d’entre eux est nécessaire lorsque qu’ils sont vieillissants et fragilisés. Dans d’autres cas, certains arbres peuvent être supplantés par de nouvelles plantations en raison de traumatismes météorologiques (tempête, canicule) ou urbains (luminosité, chocs etc).
Un arbre fragilisé constitue effectivement un danger pour les riverains. La plupart du temps, les signes de dépérissement sont invisibles et la beauté apparente de l’arbre n’est pas forcément un signe de bonne santé.
Erratum : le patrimoine arboré du cimetière Pierre Grenier
Contrairement à ce qui a été énoncé dans le numéro de novembre du BBI, magazine municipal de la ville de Boulogne-Billancourt, la présence de chancre coloré sur les platanes du cimetière n’est pas avérée, ce que confirment les diagnostics phytosanitaires réalisés en février 2019 par l’Agence de l’Arbre. Suite à son apparition dans le département des Hauts de Seine cet été (Antony-92), une vigilance et des mesures de prévention ont été mises en place sur le territoire de GPSO face aux conséquences lourdes que pourraient engendrer ce parasite.
Sur les 468 arbres du cimetière, 176 comportent des lésions irréversibles dû à trois maladies principalement identifiés : Massaria, Phellin tacheté et Polypore hérissé. Pour des raisons de sécurité, 8 sujets fragilisés ont été supprimés en 2019.
Des études phytosanitaires complémentaires vont être menées par des experts arboricoles afin de décider de la nécessité ou non de remplacer les arbres de ce site.
En concertation avec les Boulonnais, un projet d’aménagement paysager sera organisé en 2020, afin de valoriser progressivement le patrimoine arboré de ce lieu de recueillement mais également de remédier aux dégradations de certaines tombes notamment dû au développement des racines des arbres, contraintes de se développer dans un espace urbain réduit.
Ainsi, GPSO met en œuvre, tout au long de l’année, des dispositifs pour connaître l’état du patrimoine arboré placé sous sa responsabilité. Environ 1% des arbres sont renouvelés chaque année, soit environ 300 sujets.
Propriétaires privés : précautions recommandées
Lors de la tempête Eleanor de janvier 2018, les agents de GPSO ont apporté leur assistance aux riverains ayant subi des dégâts conséquents sur leur habitation, afin de sécuriser les espaces sinistrés et les conseiller sur les mesures à prendre en cas d’intempéries.
Il est fortement conseillé à tous les propriétaires de jardins, y compris les syndics et les bailleurs sociaux, d’anticiper ces risques majeurs. La meilleure solution reste la prévention en faisant contrôler régulièrement ses arbres par un élagueur diplômé voir un arboriste spécialisé. Chaque cas étant particulier, un élagage drastique n’est pas toujours la solution adaptée.