Gestion des eaux pluviales

Créé le 21/02/2024 - Mis à jour le 30/04/2024

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Grand Paris Seine Ouest (GPSO) est compétent en matière de gestion des eaux pluviales urbaines sur son territoire.

Gestion des eaux de pluie en ville

Où va l’eau quand il pleut sur la ville ?

Un réseau unique pour les eaux de pluie et les eaux usées

Lorsqu’il pleut sur la ville, les eaux de pluie arrivent sur un sol majoritairement imperméable. L’eau ruisselle alors sur différents types de revêtement et se charge en divers polluants produits par les constructions et les activités humaines, puis elle s’engouffre dans le réseau d’assainissement souterrain.

Or, le réseau d’assainissement du territoire de Grand Paris Seine Ouest est en majeure partie un réseau unitaire. Cela signifie que les eaux usées et pluviales sont collectées par un réseau unique avant d’être acheminées vers la station d’épuration.

Fonctionnement du réseau d’assainissement de GPSO

Quand il pleut, les volumes d’eau collectés augmentent considérablement. Lorsque la capacité maximale du réseau d’assainissement est atteinte, le niveau d’eau dans le collecteur atteint un seuil appelé déversoir d’orage. À partir de ce niveau, l’excédent de ce mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales est dirigé vers une autre conduite qui se rejette dans le milieu naturel, en l’occurrence la Seine.

Si on ne permet pas ce délestage vers le milieu naturel, on risque des inondations de voirie causées par une surcharge du réseau d’assainissement.

Le cycle naturel de l’eau modifié par l’urbanisation

L’urbanisation et les remaniements qui en découlent modifient fortement le cycle naturel de l’eau :

  • L’alimentation des couches superficielles du sol est diminuée, engendrant un déficit d’alimentation des nappes souterraines, des cours d’eau et des zones humides
  • Dans les zones urbaines où il y a peu de végétation, l’évapotranspiration est diminuée, ce qui entraîne une augmentation locale de la température et renforce l’effet d’îlot de chaleur

Qu’est-ce que la gestion durable des eaux pluviales ?

Vidéo : la gestion des eaux de pluie dans le cadre du Plan Climat

Retrouvez en vidéo la présentation de la politique de gestion des eaux pluviales de GPSO dans le cadre du Plan Climat par Bernard Gauducheau, vice-pésident à l’espace public et maire de Vanves.

Au lieu de collecter et concentrer les eaux pluviales et de les évacuer le plus vite possible vers le réseau d’assainissement, il est nécessaire de les retenir au plus près de leur point de chute pour les infiltrer dans le sol. Moins elles ruissellent sur des surfaces artificielles, et moins elles sont susceptibles de se charger en polluants. En alimentant des espaces végétalisées, elles peuvent aussi être gérées par évapotranspiration. On rétablit ainsi le cycle de l’eau et on rafraîchit l’air ambiant.

Pour que les dispositifs de gestion des eaux pluviales soient intégrées de manière efficace et harmonieuse à leur environnement, il faut les envisager dans les projets d’aménagement et de requalification dès les premières phases de conception. C’est ce qu’on appelle réaliser une gestion intégrée des eaux pluviales.

Sur la zone francilienne, l’ensemble des pluies faibles et fréquentes (1 à 15 mm en 24h) représente 80% du volume annuel d’eau de pluie. Ce sont aussi les pluies à l’origine de la pollution chronique du fleuve puisqu’elles sont les plus fréquentes. Ainsi, la gestion à la source de ces premiers millimètres de pluie est le levier le plus efficace pour limiter les déversements en Seine et permettre une réduction du coût d’exploitation du réseau et des stations d’épuration. Cet objectif de gestion à la source de la pluie courante est un des grands objectifs du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) du bassin Seine Normandie pour la période 2022-2027.

Place de stationnement végétalisée

Désimperméabiliser et végétaliser pour que l’eau de pluie s’infiltre dans les sols

Pour réaliser une gestion durable des eaux pluviales dans les projets d’aménagement et de construction, il existe de multiples solutions techniques et ce, quelle que soit son échelle : extension d’un pavillon, construction de ZAC, immeubles ou lotissements neufs ou encore requalification d’espace public.

  • La désimperméabilisation des sols couverts d’une surface étanche (bitume, béton…) a pour objectif de lutter contre les inondations et la pollution chronique des eaux de ruissellement en permettant l’infiltration des eaux sur place.
  • La renaturation des sols, quant à elle, a pour but de retrouver un sol fertile sur des surfaces désimperméabilisées, en veillant à ce que la surface soit connectée avec la nappe phréatique en passant par un sol continu, vivant et abritant de la biodiversité.

Cela est permis par de nouvelles structures végétales sur l’espace public, comme la création de noues et de fosses filantes plantées entre les pieds d’arbres ainsi que de forêts urbaines.

Échantillons de revêtement perméable

Lorsque l’espace doit être circulé, comme sur les places de stationnement, les trottoirs et les rues piétonnes, il est possible de mettre en place des revêtements carrossables mais poreux qui laissent l’eau s’infiltrer. Il en existe de toute sortes avec chacun leur propriétés spécifiques. On peut citer par exemple l’enrobé ou le béton poreux, les dalles alvéolaires engazonnées ou gravillonnées ou les pavés avec joints perméables et/ou végétalisés.

Durant l’année 2023, sur le territoire de GPSO, ce sont au total 6 574 m² de revêtements imperméables qui ont été soit végétalisés, soit remplacés par des revêtements artificiels perméables.

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