Dessiner l’espace public

De l’idée abstraite au chantier concret, il y a une multitude d’étapes à mettre en œuvre. C’est le rôle du service Maîtrise d’Ouvrage, au sein de la Direction du Patrimoine et de l’Espace public (DPEP) de Grand Paris Seine Ouest (GPSO). Rencontre avec Aurélien Humm, chef de projets Espace public.

Dessiner l’espace public : rencontre avec Aurélien Humm, chef de projets à GPSO

Paysagiste-concepteur de formation, Aurélien a commencé à dessiner l’espace public dès le début de son parcours professionnel dans une agence œuvrant pour des collectivités territoriales de toutes tailles. Après une première expérience dans le secteur public à la communauté urbaine GPSEO dans les Yvelines, il a rejoint le service Maîtrise d’Ouvrage de GPSO il y a trois ans.

Plusieurs métiers dans le métier

Le périmètre d’action d’un chef de projet Espace public est vaste : il doit faire émerger le projet depuis les intentions jusqu’à bien après l’achèvement des travaux.

En pratique, il pilote successivement la définition du programme et des études techniques préalables puis du projet, parfois en direct en tant que concepteur, mais le plus souvent avec des maîtres d’œuvre extérieurs. Vient ensuite le temps de passer les marchés de travaux avec les collègues de la Commande publique et suivre le chantier en lien avec les entreprises retenues jusqu’à sa livraison finale. « On a parfois l’impression d’avoir plusieurs métiers dans le métier », s’amuse Aurélien.

À ces différentes phases s’ajoute une composante essentielle du métier de chef de projet : la concertation avec les citoyens et les élus. Il faut non seulement répondre aux attentes mais aussi présenter et expliquer les projets de façon pédagogique, puisque « tout le monde ne se plonge pas facilement dans un plan ».

Passer de l’abstrait au concret

Quand on lui demande ce qu’il préfère dans son travail, le choix n’est pas facile. Les phases en amont, « quand tout est encore très ouvert », sont particulièrement intéressantes puisque c’est le moment de définir les grands enjeux du projet. Il faut pour cela accompagner et conseiller les élus afin de conjuguer les attentes des citoyens avec les contraintes techniques ainsi que les attentes des collègues gestionnaires dans les Directions territoriales ou des services des villes.

Viennent ensuite les phases d’études, où l’on rentre dans les détails. Le projet commence à prendre forme : ce qui n’était qu’un trait sur un plan devient une bordure ou une délimitation sur le terrain. Enfin, il y a le chantier, qu’Aurélien décrit comme « grisant, car on voit se concrétiser ce qu’on a imaginé de manière assez abstraite au début ».

Un terrain de jeu vaste et varié

À l’image de ses missions, le terrain de jeu d’Aurélien est très varié puisqu’il peut être amené à travailler sur chacune des huit villes. Des berges de Seine jusque dans les hauteurs de la forêt de Meudon, le territoire de GPSO offre une grande diversité topographique mais aussi urbaine, avec des zones denses et d’autres plus pavillonnaires, ce qui donne lieu à des projets très différents.

Certaines tendances majeures en aménagement urbain se retrouvent désormais dans la plupart des projets, avec par exemple la végétalisation pour créer des îlots de fraîcheur, la désimperméabilisation des sols ou encore le besoin de rendre le plus évolutif possible les espaces publics.

Dans cette dynamique, Aurélien a notamment piloté le réaménagement du square Charles de Gaulle à Vanves, inauguré le 21 mars 2025, afin d’en faire un lieu de détente et de loisirs adapté aux demandes actuelles. L’aménagement comprend une grande fontaine au sol ainsi que la plantation d’une cinquantaine d’arbres, offrant ainsi un cadre accueillant et rafraîchissant.