Grand Paris Seine Ouest (GPSO), dans sa démarche de promotion du dynamisme sportif du territoire, soutient GPSO 92 Issy, club de football féminin de haut niveau. Les Chouettes – le surnom des joueuses – peuvent continuer à s’entraîner et disputer des matches pendant le confinement puisqu’elles évoluent en championnat de haut niveau. Rencontre avec Alexandre Barbier, directeur sportif, et Laurie Teinturier, joueuse.
Football féminin : pendant le confinement, les joueuses de GPSO 92 Issy continuent d’évoluer en championnat de haut niveau
Alexandre Barbier, directeur sportif du GPSO 92 Issy
« Nous avons beaucoup de chance de pouvoir continuer notre activité »
Quel a été votre parcours avant d’arriver au GPSO 92 Issy ?
J’ai d’abord eu une carrière de footballeur professionnel. Formé au PSG, j’ai évolué au Stade de Reims, où j’ai fini directeur sportif. Cela fait un mois que j’ai rejoint le GPSO 92 Issy en tant que directeur sportif. J’ai notamment en charge l’application de la politique sportive du club et le recrutement. J’apporte au club mon expertise, le GPSO 92 Issy est d’ailleurs monté en D1 Arkema cette saison, l’objectif est de le maintenir.
Comment se passe cette nouvelle période de confinement pour le club ?
Nous pouvons continuer à exercer notre activité, puisque c’est un championnat de haut niveau. Bien sûr, nous avons un protocole à respecter : les gestes barrières, le port du masque, la distanciation physique. Mais sur le terrain, les joueuses sont forcément en contact direct, c’est pourquoi nous les faisons tester, avec le staff, une fois par semaine, et jusque-là, aucun cas de Covid-19 n’a été détecté. Finalement, le rythme des entrainements et des matches reste inchangé, nous avons vraiment conscience de cette chance, je le répète régulièrement aux joueuses.
Comment l’équipe vit-elle cette période ?
Le fait de pouvoir continuer l’activité et de garder une certaine proximité entre l’équipe et le staff, préserve le lien entre nous. Les filles sont toujours aussi soudées, elles le vivent plutôt bien. Il y a des adaptations à prendre en compte, par exemple nous avons des attestations employeurs pour pouvoir nous déplacer. Malgré tout, nous avons la possibilité d’exercer dans de bonnes conditions, et tout le monde s’est très bien adapté au nouveau contexte.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Pour le moment, nous vivons au jour le jour, nous profitons de notre situation, qui nous permet de pouvoir continuer notre passion. C’est important pour l’équipe de garder sa joie de vivre : nous avons joué à Clairefontaine le 14 novembre dernier, c’était un cadre idéal et une très bonne expérience pour nous tous, même si le résultat du match n’était pas celui espéré.
© Crédits photo : Nelson Fatagraf
Laurie Teinturier, joueuse au GPSO 92 Issy
« Ce reconfinement nous rapproche en tant qu’équipe »
Quel a été votre parcours avant d’arriver au GPSO 92 Issy ?
J’ai commencé le foot quand j’avais 3 ans et demi, et j’ai joué avec des garçons jusqu’à mes 15 ans. J’ai ensuite rejoint le club de foot féminin de Juvisy en U19, pendant 5 ans, puis le club de la Roche-sur-Yon en D2, le club de Saint-Maur et je suis à Issy depuis un an. Je partage mon temps entre les 20h de cours par semaine que je donne en tant qu’enseignante en éducation physique et sportive dans un lycée du 94, et les entrainements avec l’équipe.
Comment vivez-vous ce nouveau confinement ?
Lors du premier confinement, le championnat avait été interrompu, l’attente du début de saison fut longue. Cette fois-ci, je ne le vis pas vraiment comme un confinement, le lycée étant ouvert, je continue à donner mes cours. Nous avons la chance en D1 que notre championnat soit maintenu : je retrouve mes coéquipières tous les soirs pour s’entrainer, et les week-ends nous jouons en compétition.
Avec l’équipe, cela nous rapproche, car nous ne pouvons pas sortir en dehors des entrainements, c’est notre seule bulle de vie sociale, cela resserre forcément les liens. Nous sommes dans le même état d’esprit ce qui est très agréable.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Nous sommes déjà privilégiées actuellement, alors je ne suis pas stressée pour l’avenir, tant que l’on peut continuer à jouer tout va bien. Nous sommes testées une fois par semaine et jusqu’ici nous n’avons pas eu de cas dans l’équipe, c’est le plus important. Le seul inconvénient à cette situation, ce sont les matches qui se jouent à huis clos : c’est frustrant de ne pas voir ses proches dans les tribunes, leur soutien nous manque, mais nous avons conscience que c’est pour le mieux pour la situation sanitaire.