Charte territoriale en faveur du zéro déchet

Grand Paris Seine Ouest (GPSO) et ses 8 villes membres ont signé la charte territoriale d’engagement en faveur du zéro déchet.

Charte territoriale en faveur du zéro déchet : un engagement commun de Grand Paris Seine Ouest et ses 8 villes membres

Cette charte repose sur une série d’actions concrètes visant à réduire la quantité de déchets produit sur notre territoire. Elle doit ainsi contribuer à atteindre les objectifs ambitieux de réduction des déchets que GPSO s’est fixé à travers son Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA).

Le PLDPMA, un plan d’actions sur 6 ans

Le PLPDMA de GPSO se décline autour de 3 axes principaux pour la période 2023-2028 :

1. Réduction et valorisation des déchets organiques
2. Réemploi des emballages et autres biens
3. Éco-citoyenneté

Un habitant de GPSO jette 347 kg de déchets par an (chiffre 2022). L’enjeu du PLPDMA est de passer à 329 kg par personne par an d’ici 2030 pour atteindre l’objectif d’une réduction globale de 15 % de production de déchets ménagers et assimilés par rapport à 2010. Tous les déchets sont concernés : ordures ménagères résiduelles, déchets issus des collectives sélectives, encombrants, apports en déchèteries…

Pourquoi réduire les déchets ?

La réduction des déchets a un double impact, à la fois économique et écologique :

• Réduire la quantité de déchets produits permet de réduire leurs coûts de traitement et donc de mieux maîtriser les dépenses publiques. En 2024, le coût d’incinération d’une tonne d’ordures ménagères s’élève à 109 € pour GPSO, contre 25 € pour le recyclage d’une tonne issue de la collecte sélective (emballages et papiers, déchets alimentaires).
• La réduction des déchets permet également de limiter le gaspillage des ressources en réemployant et revalorisant tout ce qui peut encore bénéficier d’une seconde vie.

Cependant, « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas » : limiter notre production de déchets reste la solution la plus efficace pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, en amont des autres gestes essentiels que sont le tri et le recyclage. À la maison, au travail, à l’école, dans les espaces publics et commerces de proximité, le PLPDMA permet à chacun de s’impliquer au quotidien.

Qu’est-ce que la charte zéro déchet ?

La charte est le fruit d’une démarche collective entre les Villes et GPSO visant à coordonner leurs interventions dans la mise en œuvre des actions s’adressant aux publics relevant des compétences communales :

• Les établissements scolaires et périscolaires ;
• Les marchés forains ;
• Les commerces (commerces de bouche et hors bouche) ;
• Les CCAS et services des solidarités ;
• Les services administratifs.

Des actions adaptées pour des publics diversifiés

La charte est composée de 30 actions s’adressant à 5 publics cibles. Les villes peuvent indiquer celles déjà réalisées et s’engager à mettre en place au moins une action par public cible chaque année. Retrouvez quelques exemples ci-dessous.

Établissements scolaires et périscolaires :

• À Chaville, l’ouverture d’une cuisine centrale est prévue pour 2026. Elle permettra d’agir pour la réduction des emballages en utilisant des contenants réemployables (bacs inox).
• À Vanves, une journée de lutte contre le gaspillage alimentaire a été organisée en 2024 et sera probablement renouvelée en 2025.
• À Sèvres, les cantines scolaires proposent des menus « petite faim » ou « grande faim » afin de lutter contre le gaspillage alimentaire.

Commerces :

• À Meudon, des macarons « Ici, vos propres contenants sont les bienvenus » ont été distribués à une partie des commerces de bouche de la ville en 2023-2024 afin d’encourager la réduction des emballages à usage unique.

Marchés :

• À Boulogne-Billancourt, une opération de sensibilisation a été réalisée en 2024 auprès des commerçants du marché afin d’utiliser des sacs réutilisables type cabas.

CCAS et services des solidarités :

• À Ville-d’Avray, le CCAS portera en 2025 un projet « Frigo solidaire » pour lutter contre le gaspillage alimentaire au travers de collectes et de dons d’invendus alimentaires, et prévoie également de mettre en place une « bricothèque ».
• À Issy-les-Moulineaux, le Service social, épicerie sociale et solidaire gérée par le CCAS, bénéficie de dons alimentaires de Monoprix, Intermarché et Auchan pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

Agents des villes et de GPSO :

• À Boulogne-Billancourt, la Maison de la Planète forme les agents des cantines scolaires à la lutte contre le gaspillage du pain et des fruits, sur le temps du midi lors de la distribution des tables de tri.