Sensibiliser à l’environnement de manière ludique et collective, c’est l’ambition des jardins partagés et des composteurs de quartier. Zoom sur la mise en place de ces dispositifs sur le territoire de Grand Paris Seine Ouest (GPSO).
Compostage et jardinage : des dispositifs collectifs, ludiques et écologiques
Jardins solidaires d’Issy-les-Moulineaux
Les jardins partagés
À Sèvres ou à Issy-les-Moulineaux, des jardins partagés voient le jour sur le territoire. Retour sur la mise en place de ces aménagements.
Une élaboration en transversalité
Pour créer ces espaces partagés, un travail collectif est mené par les équipes de Grand Paris Seine Ouest : Maison de la nature et de l’arbre, agriculture urbaine, patrimoine arboré, parcs et jardins. Lors de l’étude de faisabilité, il faut s’assurer que l’agriculture envisagée est compatible avec la nature déjà présente. Analyse des sols, de l’environnement végétal, rien n’est laissé au hasard.
Mise en place du jardin partagé au square Bonnefous, à Sèvres
Des espaces pour la biodiversité
Lors de la conception, une attention particulière est portée à la biodiversité. Par exemple, pour le jardin partagé qui est en cours de création au square Bonnefous à Sèvres, il est prévu d’ajouter des massifs d’arbustes permettant l’accueil d’oiseaux et des plantes qui attirent les insectes pollinisateurs. Le paillage est également systématique : il permet de réduire la consommation en eau et de recréer un sol protégé comme dans un sous-bois.
Autre exemple : sur le projet de jardins solidaires à Issy-les-Moulineaux, une partie sera dédiée à l’agriculture en pleine terre, et l’autre à la culture hors-sols et à la biodiversité avec notamment, une haie champêtre favorisant l’installation d’oiseaux.
Ces espaces contribuent à végétaliser le territoire et sensibiliser les riverains à ces thématiques, et favorisent également les liens sociaux !
Un projet de « coin nature » dans les écoles
La Maison de la nature et de l’arbre travaille avec des écoles chavilloises sur des projets de création d’espaces d’observation et d’expérimentation sur la nature.
Alors que certaines écoles proposent des potagers, le but des ces « coins natures » serait d’approfondir la démarche et d’y inclure des réflexions sur la biodiversité et le recyclage, afin d’en faire une pièce supplémentaire pour l’apprentissage des enfants et, par la même occasion, créer un réseau de déplacement de la faune sauvage en renforçant le maillage de nature sur le territoire.
© Photo : ville d’Issy-les-Moulineaux
Issy-les-Moulineaux : ouverture du jardin partagé du parc Henri Barbusse
Le jardin partagé du parc Henri Barbusse à Issy-les-Moulineaux a été ouvert le samedi 5 juin 2021 à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement. Co-financé par les budgets participatifs de la Ville et de la Région Ile-de-France, ce nouveau jardin a été conçu et réalisé par les agents de Grand Paris Seine Ouest.
Les riverains pourront cultiver dans les carrés potagers des fruits, légumes et herbes aromatiques, et également participer à des ateliers de jardinage organisés par la Maison de la nature et de l’arbre et animés par l’association PikPik Environnement. La gestion globale du jardin est assurée par l’association Issy en Transition.
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Les composteurs de quartiers
Dans sa démarche de sensibilisation à la réduction de déchets, Grand Paris Seine Ouest met gratuitement des composteurs à la disposition des habitants. Individuels, collectifs ou lombricomposteurs d’appartement, ils permettent de valoriser les biodéchets, composés à 80% d’eau, et éviter que ceux-ci ne soient brûlés.
Olivier Bronne de Longeas, maître composteur à GPSO, au sein de la Maison de la nature et de l’arbre, accompagne la mise en place de composteurs de quartiers. Etant positionné sur l’espace public, l’installation de ce type de dispositif nécessite davantage de préparation et implique un travail d’équipe important entre les différents acteurs concernés : les villes et leurs responsables développement durable, les associations référentes, les services de GPSO… Elle fait l’objet d’une validation en réunion de proximité avec les services et élus concernés, notamment lors des conseils de quartier.
« Avant de pouvoir installer un composteur, nous réalisons un diagnostic d’implantation. Pour cela, nous travaillons en lien avec les équipes des services techniques et du patrimoine arboré pour s’assurer que le lieu d’installation identifié ne soit pas positionné sur un réseau d’arrosage, près d’une essence sensible ou sur un autre projet d’aménagement en cours », indique Olivier. « Pour que le projet se concrétise, une convention est établie avec une association qui assurera la gestion de cette installation. Notre rôle consiste également à former des référents pour qu’ils puissent ensuite accompagner les riverains désirant adhérer à la démarche et faire vivre le site en autonomie. »
La Maison de la nature et de l’arbre coordonne ces projets de A à Z, de l’identification du lieu au suivi une fois l’installation en place, et veille également sur les dispositifs déjà en place pour anticiper les éventuels besoins (dégradations du matériel, complément de matériels).
Depuis 2017, ce sont 20 composteurs de quartiers qui ont été mis en place, dont 8 rien que sur ce début d’année 2021. D’autres installations sont déjà en cours sur le territoire.
En plus d’être un moyen écologique et économique pour valoriser les biodéchets, le compostage collectif permet de créer du lien social. C’est une manière plus ludique de trier ses déchets.
Olivier Bronne de Longeas
Maître-composteur de Grand Paris Seine Ouest
